Comment arrêter de fumer par l'hypnose

Publié le par Jurgen Altmaier

 

Pour l’arrêt du tabac.

 

Pendant l’entretien préliminaire, il faut expliquer au sujet comment par l’hypnose, on va pouvoir l’aider à arrêter de fumer. Pour cela, il faut demander à la personne pourquoi elle fume.

La plupart des gens vont répondre que c’est par nervosité, pour le geste, qu’ils ont commencé pour faire comme tout le monde.

 Très peu savent exactement pourquoi ils fument, pourquoi il est si difficile d’arrêter.

C’est tout simplement parce qu’ils ont un besoin physique de nicotine, parce qu’ils sont drogués.

C’est le besoin physique en nicotine qui provoque l’envie de fumer, et satisfaire une envie donne du plaisir. Le corps humain est ainsi fait.

Ce besoin physique est toujours plus fort que la volonté. Pour arrêter de fumer, il faut donc baisser ce besoin et augmenter la volonté.

L’hypnose permettant d’agir sur le corps physique sert donc à cela, baisser le besoin physique et augmenter la volonté.

 

Il existe également une dépendance psychologique, c'est le fait de croire que fumer apporte quelque chose.

cette croyance provient du fait que dès son plus jeune âge, le tabagique a vu des adultes fumer, à la télé, on nous montre des gens vivant en harmonie avec la nature... une cigarette à la bouche...

Et encore pire, Mr José Beauvais, le roi de l'écolo, avec sa pipe à la bouche Pour être écolo, il faut donc fumer

récemment, j'ai encore vu un article dans un journal où on nous explique la fabrication  des cigares.

toutes ces images sont des publicités subliminales qui à force font croire au cerveau que fumer c'est bien.

Le fait également de trouver du plaisir à donner à son corps le poison qu'il nous réclame, renforce cette croyance que fumer apporte quelque chose.

Il faut donc, en état d'hypnose , travailler sur les deux dépendances, physiques et psychologiques.


Il faut demander au candidat au sevrage quelles sont les raisons principales de son désir d’arrêter, afin de pouvoir inclure au cas par cas les suggestions qui correspondent le plus à ses attentes.

Les raisons les plus fréquentes sont ; la santé, le coût, la naissance d’un enfant. Ce sont des raisons légitimes, pour les quelles il est relativement facile de trouver les suggestions adéquates. Par contre, les personnes qui veulent arrêter pour faire plaisir à une tierce personne seront plus difficilement motivables. Il faut bien expliquer que l’hypnose n’est qu’une aide pour leur permettre de faire quelque chose qu’ils ont envie de faire, mais qu’ils n’arrivent pas à faire.

 


Une fois les tests effectués, je fais allonger le sujet sur une table de travail, bien à l’horizontale, avec un petit oreiller. Il est possible également d’utiliser un fauteuil de relaxation, ou bien même une simple chaise. Ce que je fais parfois quand la position allongée est difficile, ou bien que le sujet a tendance à s’endormir.

Puis, je passe à l’induction hypnotique proprement dite. Je lui demande de me regarder dans les yeux, de fixer mon regard sans cligner, sans ciller, et que très rapidement, il va sentir ses yeux se fatiguer, les paupières deviennent lourdes, Et au moment opportun, quand je vois que ses yeux ont du mal à rester ouverts, je prononce le mot clef, « Sommeil », et j’enchaîne par : « Vous êtes à nouveau en état d’hypnose et vous n’en sortirez que quand je le dirai. Vous continuez à entendre tous les sons, tous les bruits, mais seul le son de ma voix a de l’importance, Et chaque instant qui passe vous permet d’approfondir cet état. »

Ceci est une induction rapide qui ne dure pas plus de 15 secondes.

Le sujet est donc en état d’hypnose. On pourrait enchaîner par la séance proprement dite, mais je préfère approfondir cet état par une prise de conscience de sont corps.

 Je lui demande donc de relâcher un à un tous les muscles de son corps, en commençant par les pieds. Et tout en surveillant ses réactions   « Vous vous concentrez sur vos pieds et vous relâchez tous les muscles des pieds…..puis, vous remontez votre conscience au niveau des genoux, et vous relâchez tous les muscles des genoux…… Votre conscience maintenant remonte au niveau des cuisses,….  et vous relâchez tous les muscles des cuisses,……  et les muscles fessiers se détendent…. Puis votre conscience remonte au niveau du ventre… »  Et je continue ainsi jusqu’à la tête. Cette technique de relaxation est plus connue sous le nom de « Méthode de relaxation de Schulz » du nom de son créateur.

L’état d’hypnose ainsi approfondi, je poursuis en lui faisant remarquer que dans cet état, son subconscient fait tout ce que je lui demande de faire, tout ce que lui a envie qu’il fasse. Et pour cela, je lui affirme qu’il va sentir son bras gauche, ou droit, devenir léger. J’insiste sur cette sensation de légèreté jusqu'à ce que effectivement, son bras commence à se lever. Cela peut prendre quelques secondes, jusqu’à quelques minutes. Et dès que je vois son bras devenir léger, je le félicite en lui disant : « Très bien… de plus en plus léger… encore plus léger … tellement léger qu’il se soulève, de plus en plus…. Voilà… très bien… »

Cet exercice de se faire soulever un bras a deux buts essentiel, cela me permet de voir à quel point le sujet réagit à mes suggestions, donc sa profondeur d’hypnose, et cela permet au sujet de constater qu’effectivement, il se passe quelque chose.

Au bout d’un moment, on laisse le bras redescendre en lui suggérant qu’il redevient lourd, et pendant qu’on y est, que cette lourdeur va augmenter encore plus sa profondeur d’hypnose.

Et quand le bras est redevenu lourd, je suggère que : «  de la même façon que le son de ma voix a agit sur le poids de votre bras,(ou alors : de la même façon que le son de ma voix a permis à votre subconscient d’agir sur le poids de votre bras) c'est-à-dire sur vos muscles et vos nerfs, c'est-à-dire sur votre corps physique, de la même façon, le son de ma voix peut agir (ou permet à votre subconscient d’agir) sur l’ensemble de tout votre corps physique, et tout particulièrement, permettre à votre corps physique d’éliminer tout besoin physique en nicotine, d’éliminer de votre corps toute trace de cette drogue. »

Ensuite commence la partie magnétisme de la séance. En passant mes mains à quelques centimètres de son corps, du front vers le bas du corps, je lui fais constater que cette nouvelle énergie pénètre dans son corps, « Vous sentez les picotements dans les mains et dans les pieds qui indiquent une bonne circulation des énergies, une élimination des énergies usées, ces énergies usées qui sont chassées par les nouvelles énergies positives que je vous transmet, »

En règle générale, le sujet ressent bien ces picotements, et sent  également les énergies qui pénètrent dans son corps au niveau des différents plexus. Au fur et à mesure de cette magnétisation, je fais visualiser au sujet son corps  en train de se transformer, de se libérer totalement de tout besoin en nicotine. Je suggère également que l’inconscient du sujet fabrique maintenant une substance neutre pour remplacer cette nicotine. Que le besoin physique de nicotine s’estompe, disparaît, et qu’en même temps que le besoin, disparaît également l’envie, et le plaisir de fumer ; et qu’ainsi, il va pouvoir faire l’effort d’arrêter de fumer plusieurs jours et au moins jusqu’à la prochaine séance, pour ainsi, très rapidement, passer le cap du sevrage.

Après que le corps se  soit bien rechargé de ces énergies vient la phase négative de la séance.

Normalement, il n’est pas conseillé de dire des choses négatives pendant une séance d’hypnose. L’exception, c’est pour le tabac, il faut faire comprendre au sujet la nocivité de cette drogue. Pour cela, je donne quelques chiffres, des statistiques, en France 60.000 morts par an dus aux maladies causées par le tabagisme, soit 10, ou 12, ou 15 fois plus que les accidents de la route, suivant les années. Que cela représente 12% de la mortalité nationale. A l’échelle planétaire, c’est au rythme d’une  toutes les 15 secondes que meurent les victimes du tabagisme. Il est difficile de croire, dans de telles circonstances, que cela tombera toujours chez le voisin. « Vous pouvez retourner le problème dans tous les sens, les chiffres parlent, indiscutables, si vous continuez à fumer, vous figurerez un jour ou l’autre dans ces statistiques, grâce à l’une des nombreuses maladies qui guettent les fumeurs.

Les cancers, des voies respiratoires, digestives, des lèvres, de la bouche, de la vessie, des seins pour les femmes, 32.000 morts par an, dont plus de 90% des cancers des poumons. Les emphysèmes, les artérites, Les bronchites chroniques, les infarctus, etc, etc,

Sans parler des affections bénignes dont vous souffrirez, telle que les altérations du système nerveux, les toux chroniques, les troubles neurologiques, la perte du goût, l’impuissance sexuelle pour les hommes et la frigidité pour les femmes. »

Et je continue par dire : « Maintenant que vous prenez conscience de tout cela, vous êtes bien décidés à arrêter de fumer ». Puis, dans mes suggestions, je rappelle que ces séances vont lui permettre de se libérer de tout besoin, donc de toute envie physique de fumer. Que c’est lui maintenant qui décide d’arrêter. Qu’il en a assez de dépenser de l’argent pour ruiner sa santé. Qu’il en a assez de sentir mauvais, d’avoir les doigts jaunes, un teint maladif, et de contaminer par tabagisme passif les gens qui le côtoient, et qui n’ont pas demandé à être intoxiqués. Et enfin pour le dégoûter complètement, je vais lui demander de se visualiser dans un endroit clos emplis de fumeurs, qu’il est la seule personne à ne pas fumer. Je lui dit que ces personnes sont laides, ridées, qu’elles toussent, crachent. Je lui suggère de sentir cette odeur de tabac froid partout qui s’incruste à ses vêtements, qu’il a du mal à respirer à cause de la fumée.

Bien souvent, à ce stade de la séance, on peut distinguer une grimace sur le visage du sujet, voire un début de nausée le prendre à la gorge.

Alors, je lui demande de quitter cet endroit, d’ouvrir une porte, de sortir, de refermer cette porte. Et maintenant, il se retrouve en pleine nature.

Je lui demande de respirer profondément cet air pur qui le nettoie, je lui dis qu’il peut courir sans s’essouffler, qu’il peut sentir les odeurs, les senteurs de la nature.

Et à partir de là, je lui fait visualiser que des belles choses, je lui fait prendre conscience de cette vie nouvelle qui s’ouvre à lui, celle d’un homme ou d’une femme libre, indépendant, au sourire agréable, à l’halène fraîche, qui va pouvoir profiter pleinement des plaisir naturel de la vie, pouvoir mieux apprécier les odeurs, le goût des aliments. Je lui demande de se visualiser dans des endroits qu’il affectionne, en train de faire les choses qu’il aime faire. Je lui dis qu’il va de nouveau pouvoir plaire aux gens en jouissant d’une santé parfaite. Je peux l’amener dans une grande forêt très lumineuse, sur une plage de sable fin, propre, l’eau sera claire et cristalline, ou bien dans tout autre endroit agréable. En somme, il faut montrer au subconscient du sujet qu’il existe des plaisirs naturels bien plus importants et jouissifs que le plaisir de fumer qui ne correspond en fait qu’au plaisir physique de donner au corps cette substance nocive qu’il nous réclame.

On peut aussi glisser dans la séance des suggestions post hypnotiques comme quoi, le fait de rallumer ne serait ce qu’une seule cigarette le rendra malade, qu’il aura envie de vomir.

On terminera toujours la séance par une note positive. Dire au sujet qu’il a rajeuni, qu’il est en meilleure santé, qu’il va pouvoir vivre plus librement, également économiser de l’argent, plaire aux hommes, plaire aux femmes, et qu’il est fier de pouvoir dire autour de lui qu’il a réussi à se débarrasser de cette contrainte, de ce fléaux, et qu’il se sent beaucoup mieux ainsi.

Puis, je ramène le sujet dans son état naturel, et là, les réactions sont diverses. Souvent, le sujet sort de sa poche son paquet de cigarette et le pose avec son briquet sur le bureau. Plus rarement, la personne me dit qu’elle préfère garder son paquet, « au cas où ! ». Mais tous affirment qu’ils n’ont plus envie de fumer.

Mais cette première séance ne suffit pas pour leur permettre de passer le cap du sevrage. Effectivement, les suggestions données pendant la séance peuvent avoir un impact pendant une heure, un jour, rarement plus de cinq jours, et le sevrage à la nicotine dure en moyenne dix à quinze jours.

Et donc même si la personne arrête totalement de fumer après une première séance, si on ne fait pas une deuxième séance à moins de cinq jours d’intervalle, le besoin revient, l’envie revient, et si la personne rallume une cigarette, c’est comme si l’on n’avait rien fait. Car le souvenir du besoin réveille le besoin et c’est reparti

En règle générale, si la personne n’a pas fumé du tout entre la première et la deuxième séance, cette deuxième séance suffira pour lui permettra d’aller jusqu’au bout du sevrage.

Si, entre la première et la deuxième séance, la personne a encore fumé, (elle aura de toute façon fumé beaucoup moins) ; Mais si elle vient me voir en me disant avoir encore fumé deux ou trois cigarettes, il faudra envisager une troisième séance. Et en règle générale, la dernière séance sera celle ou le sujet vient me voir en me disant n’avoir pas fumé du tout depuis la  séance d’avant.

 

Le traitement pour l’arrêt du tabac est un des traitements le plus rapide. Deux à trois séances suffisent en général. Pour les autres problèmes, le nombre de séances va varier en fonction des problèmes à traiter, également en fonction des personnes eux même, de leur réceptivité.

Chaque cas est un cas particulier, et il n’y a pas de règle comme pour le traitement anti tabac. Il faut ajuster les suggestions en fonction de la demande du sujet, et de ses réactions pendant le traitement. C’est pour cette raison que le premier entretien est toujours très important.

Publié dans Hypnose

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G
Bonjour Jurgen et merci pour cet article.<br /> Il y a plusieurs manières d'aider une personne à arrêter de fumer avec l'hypnose, mais il est vrai que l'association cigarette = dégoût reste un grand classique. Qui est d'ailleurs nécessaire, et<br /> qui ne fait selon moi que retrouver une vérité naturelle au fumeur qui l'a oublié : celle de la toute première cigarette qui est âcre, nauséabonde, dégoûtante.<br /> Et en complément, un renforcement des ressources bien sûr, en fonction de que ce la personne ressent.<br /> Bonne journée !
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